La date de l’Aïd al-Adha 2021 officiellement fixée en Arabie Saoudite
La date officielle de l’Aïd al-Adha 2021 est désormais connue. La Cour suprême d’Arabie Saoudite, organe officiel de référence pour l’annonce de cette fête religieuse pour l’ensemble des pays musulmans, a en effet annoncé la date de l’Aïd el-Kebir.
Dans un communiqué publié ce vendredi 9 juillet, la Cour suprême d’Arabie Saoudite a indiqué que « l’Aïd al-Adha sera célébré le mardi 20 juillet 2021 et le jour de Arafat est fixée pour la veille, soit le lundi 19 juillet ». Ainsi donc, la fête musulmane du sacrifice sera célébrée le mardi 21 juillet à travers l’ensemble des pays musulmans, mais également dans les pays où résident des communauté de cette confession à travers le monde, comme la France.
La date de l’Aïd al-Adha fixée pour le mardi 20 juillet
Il faut rappeler que cette date du 20 juillet a été annoncée depuis plusieurs semaines par plusieurs associations scientifiques activant dans le domaine de l’astronomie. D’ailleurs, le Conseil français du culte musulman (CFCM), a annoncé cette date du 20 juillet pour la célébration de l’Aïd al-Adha en France le 26 juin dernier sur la base de données scientifiques.
« Compte tenu des données scientifiques les plus précises, en ce qui concerne le mois de Dhou al-hijja : la conjonction (nouvelle lune) aura lieu le samedi 10 juillet 2021 à 1 h 17 GMT (3 h 17, heure de Paris) », annonce le communiqué du CFCM. Le nouveau croissant de lune, poursuit-il, « sera visible le même jour à 16 h 09 GMT ». Ainsi donc, « le premier jour du mois de Dhou al-hijja sera le dimanche 11 juillet 2021 » et, par voie de conséquence, la fête du sacrifice (Aïd al-Adha) coïncidera avec le mardi 20 juillet.
En France, aucune consigne d’interdiction générale des rassemblements religieux ou de l’abattage n’a été formulée à ce stade aux préfectures par les ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur, à l’image de l’Aïd al-Adha 2020. Néanmoins, la crise sanitaire n’étant pas terminée, les musulmans de France devront demeurer vigilants pour que la fête se déroule dans les meilleures conditions.
Pourquoi fête-t-on l’Aïd al-Adha ?
La célébration de l’Aïd al-Adha (Aïd el-Kebir) fait directement écho à l’épisode du sacrifice d’Abraham (Ibrahim en arabe) qui figure à la fois dans le Coran et dans l’Ancien testament. Au cours d’un songe, Abraham se voit procéder au sacrifice de son fils. Alors qu’il est prêt à obéir à cette vision, signe de sa confiance et de sa soumission envers son dieu, l’Ange Gabriel intervient et substitue au fils d’Abraham un mouton.
Pourquoi égorge-t-on un mouton pour l’Aïd el-Kebir ?
Dans ce récit coranique apparaît à la fois la mise à l’épreuve de la foi et la miséricorde divine. Notons que la sourate 37 (versets 105 à 113) fait état d’une « immolation généreuse » en lieu et place du sacrifice du fils d’Abraham, qui s’apparente pour les interprètes de la religion musulmane au sacrifice d’un mouton ou d’un bélier, parfois d’une chèvre ou d’une vache.
À l’issue du pèlerinage de la Mecque, les fidèles se réunissent pour une grande prière collective, avant de procéder au sacrifice, devant répondre à des règles strictes. En particulier, l’animal choisi ne doit pas voir la lame avant le sacrifice, ni être étourdi. Il doit rester conscient. Il est également indispensable que l’égorgement survienne postérieurement à la prière et dans des abattoirs agréés. L’abattage du mouton en dehors d’un abattoir agréé est susceptible de faire l’objet d’une sanction pénale. Une fois le mouton préparé selon les rites musulmans (il doit notamment être vidé de son sang), il est prêt à être consommé, en famille et entre amis. La tradition veut que les plus démunis héritent d’une partie de la viande, en guise de partage.
L’abattage halal en France pour l’Aïd al-Adha
À l’approche de l’Aïd al-Adha, le ministère français de l’Agriculture a publié, en juin 2021, un guide pratique relatif aux règles de l’abattage rituel en France. En effet, 100000 moutons étant abattus lors de l’Aïd el-Kebir en France, cette coutume musulmane mobilise jusqu’au sommet de l’État, et le ministère de l’Agriculture avait tenu à rappeler que « les abattages doivent être effectués dans des abattoirs agréés par des sacrificateurs agréés aussi. Ces derniers doivent obligatoirement être titulaires d’un certificat de compétences délivré par le préfet et une carte d’habilitation délivrée par une des 3 mosquées à savoir Paris, Évry ou Lyon ».
Ces recommandations permettront aux fidèles musulmans d’accomplir leur rituel dans le respect de l’environnement et des droits des animaux. L’État français va jusqu’à prévoir des sanctions pour l’abatage illégal des moutons : une amende de 15000 EUR et 6 mois de prison. Reconnaissant le manque d’abattoirs agréés, le ministère de l’Agriculture préconise le recours à des abattoirs halal temporaires financés par des privés en lien avec des organisations culturelles musulmanes.