Le vaccin AstraZeneca suspendu en France
Changement d’avis. La France a décidé ce lundi 15 mars de suspendre l’utilisation du vaccin AstraZeneca dans le cadre de la campagne de vaccination contre le Covid-19. Cette décision sera effective jusqu’à un avis de l’autorité européenne du médicament qui sera rendu mardi, a précisé le président Emmanuel Macron lors d’un point presse depuis Montauban.
“L’Autorité européenne, l’EMA, rendra demain après-midi un avis sur le recours à ce vaccin (…) la décision qui a été prise en conformité aussi avec notre politique européenne est de suspendre par précaution la vaccination avec AstraZeneca en espérant la reprendre vite si l’avis de l’EMA le permet”, a déclaré le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, à l’issue d’un sommet franco-espagnol.
Méfiance en Europe
De fait, depuis une semaine, plusieurs pays ont suspendu la vaccination avec AstraZeneca, de manière locale ou totale, après de graves problèmes sanguins chez des vaccinés. Mais rien n’indique un lien de cause à effet et les annonces des autorités de santé divisent les professionnels.
L’Autriche avait lancé le mouvement le 8 mars en suspendant un lot de vaccins après la mort d’une infirmière qui venait de recevoir une dose d’AstraZeneca. Cette femme de 49 ans est morte à cause d’une mauvaise coagulation sanguine. Peu avant Paris, ce lundi, ce sont Berlin et Rome qui ont également annoncé suspendre la vaccination avec AsraZeneca.
Le groupe pharmaceutique anglo-suédois affirme qu’il n’y a “aucune preuve de risque aggravé” de caillot sanguin entraîné par son vaccin, tandis que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’il n’y a “pas de raison de ne pas utiliser” ce vaccin.
Interrogé également sur de nouvelles mesures de restrictions, Emmanuel Macron a simplement évoqué “dans les jours qui viennent sans doute de nouvelles décisions”. Le chef de l’Etat a appelé à regarder “la réalité de l’épidémie, ville par ville, territoire par territoire: c’est ce que nous faisons”.