4e jour d’émeutes au Sénégal : 7 morts et des dégâts matériels incommensurables
Sept (7) morts, scènes de pillages, saccages
Les affrontements ont jusque-là fait au moins sept morts entre Bignona, Yeumbeul, Parcelles Assainies, Keur Massar et Colobane. Plusieurs blessés ont été aussi enregistrés tant du côté des manifestants que des forces de l’ordre dont un élément du Groupement d’intervention de la Gendarmerie nationale (Gign) qui a perdu le main, ce vendredi lors des affrontements au Boulevard du Centenaire. Ce, dans le cadre du front de l’opposition composé de partis politiques et de mouvements de la société civile.
Des magasins Auchan attaqués
Le supermarché Auchan a le plus souffert dans cette vague de manifestations suite à l’arrestation du leader de l’opposition. Plus de quatorze magasins Auchan ont été «attaqués», dont dix «pillés», a annoncé vendredi le président d’Auchan Retail, Edgard Bonte, qui assure que ses collaborateurs ont été «mis à l’abri », avant de condamner ces « agressions qui auraient pu avoir des inconvénients plus graves. S’attaquer à Auchan en croyant viser des intérêts français est une erreur de cible et est négatif pour le Sénégal lui-même », dit-il.
Saccage de groupes de presse
Des manifestants s’en sont pris aussi à la presse. Armés de cocktail molotov, ces jeunes ont envahi les sièges du Groupe Futurs Médias et le quotidien national « Le Soleil », soit disant que ces organes de presse sont proches du gouvernement.
A travers des vidéos, l’on voit des voitures incendiées devant la Rfm ainsi que le feu devant les locaux des médias du groupe. C’était aussi le même constat au quotidien le « Soleil » et niveau de la Tfm hier. Une situation regrettable pour les organisations de presse. Ces derniers condamnent avec la dernière énergie ces saccages.
Discours d’Antoine Félix Diome
Lors de son discours d’hier à la Rts, le ministre de l’Intérieur, Antoine Felix Diome qui s’adressait aux Sénégalais suite aux heurts notés dans le pays a condamné des « actes de nature terroriste » et lancé un appel « au calme, à la sérénité et à l’apaisement ». Par ailleurs, il a pointé du doigt le leader de Pastef. Selon Antoine Félix Diome, Ousmane Sonko est le seul responsable de ces violences en pour avoir, dit-il, « lancé des appels à la violence » et à « l’insurrection ».
Dans l’attente de savoir si les manifestations vont continuer, l’opposant politique est en garde à vue pour des infractions de « trouble à l’ordre public » et « participation à une manifestation non autorisée ». Ce vendredi, le doyen des juges lui a notifié une autre infraction à savoir l’ « appel à l’insurrection ». Au plus tôt, il pourrait passer devant le procureur, lundi 8 mars, selon ses avocats. Date à laquelle il est déjà convoqué devant le juge d’instruction pour répondre aux accusations de viol et de menace de mort