Chronique : Les défis de Doomu Ndiaffate
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Les défis de « Doomú Ndiaffate »
Post 1 : Le sacrifice dans les études
S’il est vrai que l’art peut avoir une influence positive sur lecteur, le meloman, le spectateur, entre autres, Doomú Ndiaffate est la parfaite illustration. Fan de Pape Diouf, le leader de la Génération Consciente et son morceau préféré est Challenger. En effet, l’artiste de la Banlieue dakaroise a fini par le séduire de par ses textes. Du coup, son art a réussi à éveiller la conscience de son jeune fan.
D’aucuns disent même que l’art doit être une arme de propagande, de conscientisation. Ainsi, à force d’écouter ce morceau, il a fini par se défier, en défiant en même temps sa réussite sociale. Doomú Ndiaffate décide, désormais, de se tuer dans les enseignements-apprentissages. Parce qu’il veut devenir un cadre afin d’intégrer la crème de son pays, le cercle restreint des élites, dire autrement, monter sur podium des leaders nationaux.
Dès lors, il se montre assidu, ponctuel et plus intéressé au cours ; travailleur et discipliné.De ce fait, il devient l’ami de tous ses professeurs. Mais, les jaloux le surnomment le Toundy Joseph des professeurs. Nonobstant, cela ne lui découragera guère. Assoiffé de savoir et de connaissances, on dirait qu’il est le modèle d’homme façonné par les créateurs humanistes.
Le temps passe, il s’illustre bien partout : olympiades, compositions. Mais, son secret demeure sa fréquentation des professeurs, il est aidé par ses maîtres. Ces derniers lui proposent des exercices en mathématiques, français, histoire, anglais, espagnol, j’en passe. Et comme le dit l’adage Wolof : « kú gnëp tuff li nga toy ». En leur rendant services, il bénéficie de leurs services, à son tour. Sa mentalité de villageois qui veut se transcender pour offrir à ses infatigables parents le confort et participer à l’édifice de sa communauté lui seront d’un très grand apport.
L’épreuve fatidique du Baccalauréat arrive à grand pas, au moment où les candidats sont stressés, sachant qu’il a bien corsé, il se dit « seul le travail paie. Ah ! J’ai bien cravaché durant l’année. Au cas où j’échouerais, ce serait parce que j’ai manqué de chance. Et si je passerais, ce sera du mérite ».
Les épreuves arrivent à leur terme, il devient premier de son centre, avec la mention Très Bien, édivemment sans surprise. Félicité par-ci et par-là, ses professeurs pour lui témoigner leur reconnaissance décident de lui offrir un grand arrosage pour lui permettre d’enterrer sa vie de jeune écolier et inaugurer son futur cursus universitaire. Cependant, il faut noter que le Lycée de Ndiaffate enregistre, en même temps, un taux de réussite de 96,76/100, avec une mention Très Bien, deux mentions Bien et dix Assez Bien. Une performance des élèves, sous la guidance des soldats de la craie. La chance qu’a les élèves du lycée de Doomú Ndiaffate est que les enseignants de cet établissement scolaire connaissent leur mission, aiment leur métier et sont comme des parents pour leurs élèves, d’où le secret de cette grande réussite pour la première fois qu’il présente des candidats au Baccalauréat. Les nouveaux bacheliers se bombent le torse, tandis que les professeurs s’en glorifient également.
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Le chemin de l’université
Bien accueilli par le bureau de l’Amicale des Etudiants Ressortissants de la Commune de Ndiaffate, il choisit, dès le lendemain, ses camarades étudiants qu’il doit fréquenter. Disant déjà dans sa tête que sa grand-mère lui disait souvent : « dis-moi qui tu fréquentes et je te dirais qui tu deviendrais ?», mais aussi que « celui qui veut aller loin ménage sa monture ». Ainsi, pour choisir ses amis, il se voit dans le cercle des étudiants studieux. Ces derniers savent ce qui les amène à la « Fac », étudier, rien que la quête du savoir. Après la période d’intégration qui a été marqué par des tours que lui joués ses anciens, même s’il est dit que l’université n’est pas faite pour tout le monde, Doomú Ndiaffate peut y réussir. Ce garçon sait se former une personnalité. Connaissant ses ambitions, il se fixe des objectifs déjà pour une carrière universitaire brillante, remplie de succès. Orienté à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, il se défie encore de devenir un grand juriste. Celui qui se dit être un apte de feu Kéba Mbaye, se balise d’ores et déjà le terrain. Il se voit déjà défenseur des opprimés, des sans voix.
Sachant que la lecture est une nourriture intellectuelle et fascinante, il décide de voyager dans l’univers politique et social Du contrat social ou Principes du droit politique. Cet ouvrage de philosophie politique de Jean-Jacques Rousseau (publié en 1762), est désormais son viatique, parce que cette œuvre marque un tournant décisif pour la modernité et s’impose comme un des textes majeurs de la philosophie politique et sociale, en affirmant le principe de souveraineté fondé sur la liberté, l’égalité et la volonté générale.
Par ailleurs, il lit souvent Emile ou De l’éducation (1762) qui est un traité d’éducation portant sur l’art de former les hommes. On dirait que Rousseau est son auteur préféré, tout comme il a choisi Pape Diouf parmi les musiciens sénégalais. Ces deux ouvrages auront une influence capitale sur sa personnalité : sa conduite, sa façon de penser, ses relations avec les autres. Il se découvre grâce à ses lectures. Ce jeune garçon devient, ainsi, l’incarnation de la confiance en soi. Il s’illustre parmi les cracs de son département. Arrivé en Licence 3, il doit se spécialiser. Ainsi, il choisit le droit constitutionnel. En effet, il aspire devenir constitutionnaliste. Un peu de volonté, beaucoup d’abnégation et une dose d’humilité, on y arrivera.
Chroniqueur, Ibn Bachir NDAO, professeur de Lettres Modernes au Lycée de Vélingara Ferlo.
Machalla trop cool bien dit toute mes félicitations
Merci bcp
Merci bcp cela me reconforte