Bilan an 1 : «27 lignées du virus de la Covid-19 circulent au Sénégal» (Institut Pasteur)
Vngt-sept lignées de la Covid-19 sont en circulation au Sénégal ! Le chiffre donne le tournis et renseigne, si besoin en était encore, sur les raisons de la sévérité du virus sous nos cieux. Même si, avec plus de 34 000 cas et 888 décès, on reste encore loin de l’hécatombe européenne et américaine.
Celles-ci, selon le Dr Sall, «ont été introduites depuis l’Europe, l’Amérique et l’Afrique, à partir de Dakar, et se sont progressivement diffusées dans le reste du pays».
19 % de la population sénégalaise exposées au virus
Mieux, une enquête sur la séroprévalence, diligentée par Pasteur, sur instruction du ministère de la Santé, aux mois d’octobre et novembre 2020, a permis «de montrer qu’en moyenne, 19 % de la population sénégalaise a été exposée au virus». Avec l’ensemble des 14 régions et des 79 districts touchés par la pandémie dont la deuxième vague a été d’une virulence notoire.
Dans le domaine de la veille, le Dr Sall informe qu’une «surveillance des infections respiratoires en général et de la Covid en particulier a pu être menée avec le ministère de la Santé, grâce au système de surveillance sentinelle (4S) qui, à travers 20 sites communautaires et hospitaliers répartis dans 14 régions du Sénégal, a permis de suivre l’évolution des tendances de la première et deuxième vague à l’échelle locale. Mais aussi celle de la grippe saisonnière pour assurer un diagnostic différentiel».
309 721 tests réalisés par l’Institut Pasteur en un an
Du 2 mars 2020 au 2 mars 2021, l’Institut Pasteur de Dakar, qui a confirmé le premier cas de Covid-19, a effectué 309 721 tests et confirmé 27 119 cas dans toutes les régions du Sénégal. Des résultats qui ont pu être possibles grâce à la décentralisation de la riposte, qui a permis l’ouverture de laboratoires de diagnostic de la Covid-19 à Touba, à Kolda, à Tambacounda, à Kédougou, à Matam, à Ziguinchor, à Richard-Toll, à Kaolack et tout récemment à Louga.
Au niveau régional aussi, l’Institut Pasteur de Dakar a joué sa partition. En effet, renseigne, le Dr Alpha Sall, «sous l’égide de l’Oms et l’Oas, l’Institut Pasteur de Dakar a formé, entre le 6 et le 28 février 2020, les laboratoires de plus 25 pays de la région Afrique et leur a remis leurs premiers kits de réactifs».